Au revoir Thierry…
Le cœur chagriné par ton départ soudain, je regarde l’un de tes comptes sur les réseaux sociaux en faisant défiler les nombreux messages postés. Au hasard d’une date, une association d’idée impose un souvenir qui éclaire soudain cette atmosphère douloureuse.
Je revois le Thierry de décembre 1993, venu d’Alsace pour un noël familial provençal, qui extirpe de sa voiture un énorme, un gigantesque, un…colossal nounours! Et cela, sous les bruyantes protestations de la parente venue en passagère, qui est ulcérée de constater la ruine de sa somptueuse corbeille de chocolats écrasée sous le poids du jouet surdimensionné.
Oh ! Tu feignais bien un air contrit ce jour-là, en nous lançant un clin d’œil complice. Et tu t’amusais intérieurement du burlesque de cette arrivée en fanfare! Le fou-rire gagna tous les spectateurs de la scène.
Tu avais voulu offrir à ta nièce première née l’idéal jouet de tes rêves d’enfant. Un très grand nounours protecteur et bienveillant dans les bras rassurants duquel le cauchemar s’évapore alors que la peur fond comme neige au soleil. Et auprès de qui, il fait si bon vivre ses premières années d’existence. Il fut justement nommé « Grogros »…
Merci pour ton humour omniprésent et pour ton authentique bonté.
Merci pour ton sens de la justice et de l’équité.
Merci pour ton courage exemplaire face à l’adversité.
Il est venu pour toi le temps du repos et de la sérénité même si cela nous est cruel, à nous, qui restons maintenant avec le vide de ton absence.
Fais-nous la faveur s’il te plait de semer des « p’tits galets », de la couleur que tu voudras, pour guider notre route quand le moment sera enfin venu pour nous de partir à notre tour.
Au revoir là-haut Thierry…